Dans mes discussions, je constate que peu de gens suivent la politique municipale de près. Quand je mentionne que les procès-verbaux des six derniers mois ne sont pas disponibles, on me répond que cela n’importe guère : presque personne ne les consulte. Alors, comment font les gens pour s’informent sur la politique locale si le conseil municipal présente un achalandage d’une trentaine de personnes par mois?

Dès lors, comment la population s’informe-t-elle sur la politique locale, sachant que les séances du conseil n’attirent qu’une trentaine de personnes par mois?

Un sondage Léger mené en janvier 2025 auprès de 1 500 personnes montre que les maires et conseils des petites villes jouissent d’un fort taux de satisfaction, malgré un flou persistant quant à leurs responsabilités. Autrement dit, on fait confiance aux élus tout en connaissant peu leur rôle — parfois même leur nom. Et, de façon générale au Québec, j’ai l’impression que peu de citoyens assistent assidûment aux séances du conseil ou prennent le temps de lire les procès-verbaux.

Pourtant, les attentes envers les élu·e·s municipaux sont souvent plus élevées qu’envers les paliers provincial et fédéral, parce que leurs décisions touchent directement le quotidien.


Faits saillants du sondage

Le sondage montre que sept personnes sur dix s’intéressent aux décisions municipales, mais seulement 15 % se disent très intéressées.

Moins de 50% des citoyens de ces localités savent qui sont les membres de leur conseil municipal. 

Dans le cas des maires et des mairesses, 77 % des gens les connaissent. Mais dans près de 50% des cas, cette notoriété ne dépasse pas le fait de retenir leur nom. 

Le rôle et les responsabilités des conseillères et conseillers municipaux restent aussi mystérieux, puisqu’à peine quatre personnes sur dix savent ce qu’ils font vraiment.

La moitié des personnes questionnées par Léger n’ont aucune idée du salaire moyen d’un maire et tendent à le surestimer.

Les personnes interrogées estiment que les nombreux départs d’élues et d’élus avant la fin de leur mandat sont causés par un climat nocif, notamment des pressions ou des conflits au sein du conseil, du harcèlement ou de l’intimidation et des tensions avec les citoyennes et citoyens.


Conclusion

Le travail des conseillers et conseillères demeure peu reconnu par la population : un rôle souvent peu valorisé et soumis à de fortes pressions. Résultat : il est difficile d’attirer davantage de candidatures et, surtout, de renforcer la diversité au sein du conseil. À North Hatley, 67 % des sièges ont été pourvus par acclamation.

Il faut donc trouver des moyens concrets d’intéresser plus de gens à la politique municipale : améliorer le climat, dynamiser les échanges et valoriser l’expertise citoyenne afin de susciter plus de participation et plus de candidatures.

Référence : https://www.ledevoir.com/actualites/societe/917799/citoyens-font-confiance-elus-municipaux-mais-connaissent-mal-role

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