Les communautés de moins de 2 000 habitants peuvent faire passer leur conseil de 6 à 4 sièges. Depuis les dernières élections municipales, 1 082 élus ont quitté leurs fonctions : une vague de démissions qui prend souvent les conseils au dépourvu et complique le recrutement de nouveaux candidats.
À Saint-Edmond-les-Plaines, l’ex-mairesse Martine Verville (2021–2023) résume la charge :
La MRC, ça demande énormément de temps. Je ne m’attendais pas à ça, c’est trop. Puis, il y a les réunions normales, les plénières et les séances publiques. Ça devient très lourd. Tu envoies les documents aux élus, mais ils arrivent au conseil et tu vois qu’ils ne les ont pas lus, c’est sûr.
Les élections partielles provoquées par des démissions en cours de mandat coûtent cher. D’où l’idée, controversée, de réduire de 6 à 4 sièges dans les municipalités de 2 000 habitants et moins. Une telle mesure peut générer des économies (rémunération, allocations de dépenses) et, potentiellement, limiter le nombre d’élections partielles aussi très coûteuses.
En toile de fond, un manque de compréhension du rôle et de la charge de travail des conseillers amène parfois des candidatures mal préparées — et des départs rapides. Il est donc temps d’ouvrir une véritable réflexion pour attirer et soutenir davantage de personnes prêtes à s’engager en politique municipale.
Références :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2194948/conseillers-elections-gouvernance-municipale
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2130333/demission-elus-municipal-election-democratie