On entend souvent que les élus sont « trop payés »… ou « pas assez ». Pour me faire une idée, j’ai compilé les rémunérations annuelles de tous les conseillers municipaux du Québec et les ai classées du plus au moins élevé, ainsi que le salaire par habitant.
Les données proviennent du MAMH (2023), telles qu’utilisées par l’article du Journal de Montréal de décembre 2023.
Vous pouvez également consulter les salaires 2024 à partir de l’article du Journal de Montréal du 19 septembre 2025; toutefois, les conseillers et conseillères de North Hatley n’y figurent pas.
Classement — salaire annuel
Nos élu·e·s apparaissent aux positions : 2318, 2529, 2671, 2756, 3203, 3323e rang sur 5494.
Classement — salaire annuel par habitant
Nos élu·e·s apparaissent aux positions : 249, 297, 353, 402, 619, 679e rang sur 5494.
Fait notable : près de 200 conseillers municipaux au Québec gagnent plus de 70 000 $ par année.
Salaires de nos conseillers (2025)
À North Hatley, en 2025, les conseillers et conseillères gagnent environ 8 284,29 $ par année, plus 76,44 $ par séance extraordinaire. Des revenus de participation aux rencontres de régies et de la MRC peuvent s’ajouter au revenu.
Allocation de dépenses : 4 193,93 $ (total annuel: 12 478,22 $).
ATTENTION: les allocations de dépenses ne sont pas un revenu, mais un remboursement de dépenses déjà engendrées par le conseiller municipal.
Source : Règlement 2024-765 — Rémunération des membres du conseil (Municipalité du village de North Hatley).
Sont-ils suffisamment payés?
À mon avis, non — si l’on considère l’ampleur des tâches et le stress lié à la pression sociale même dans une municipalité de 675-690 habitants. Je dirais que la situation peut être encore plus difficile dans un petit village comme North Hatley puisque vous côtoyez les citoyens et citoyennes tous les jours en prenant votre marche de santé.
La vraie question est la suivante : doit-il s’agir d’un quasi bénévolat au service de la communauté, ou d’un poste correctement rémunéré pour attirer plus de candidatures de haut niveau?
Si l’on veut élargir le bassin de candidats et stimuler l’engagement municipal, une hausse de la rémunération me semble nécessaire. Le faible nombre de candidatures et la proportion élevée d’élections par acclamation suggèrent que les salaires actuels ne sont pas assez attractifs. Évidemment, le contexte des médias sociaux joue aussi un rôle dissuasif.
En somme, il faut repenser nos pratiques pour attirer davantage de candidats, diversifier le conseil et renforcer notre démocratie.
Tableau de la rémunération annuelle des conseillers municipaux du Québec (2023)
